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Stéphane Piletta-Zanin

  • L'écrivain Christian de Moliner sur "Le temps s'écoule à Barde-Lons"

    couv piletta.jpgLe temps s’écoule à Barde-Lons de Stéphane Piletta-Zanin aux éditions Xénia 23 €

    Celui qui ouvre ce gros roman de 360 pages de Stéphane Piletta-Zanin ne trouvera pas une histoire à la narration classique et linéaire. Il existe certes un ersatz de fil directeur à ce livre, les amours contrariées d’Émilienne et d’Ulrich, mais il est éclaté en de multiples scènes et son personnage principal est le village de Barde-Lons, où paraît-il le temps ne s’écoule pas de la même façon que dans le reste du monde, ce qui explique les détours du récit. Cette petite ville est divisée en un haut protestant et un bas catholique sans compter quelques immigrants orthodoxes et des femmes adeptes de la sensualité et d’un culte qui serait la resucée de celui de la déesse mère et que les deux religions officielles essayent d’éradiquer. Le substrat lâche de cet ouvrage n’est que le prétexte à une centaine de digressions, des courts récits qui se rattachent paresseusement au reste de l’intrigue.

    En parcourant ce roman, on songe irrésistiblement au magnifique roman de Jean d’Ormesson « la gloire de l’empire » par le goût des anecdotes et l’emploi de phrases longues aux multiples subordonnées. Bien sûr, M. Piletta-Zanin n’égale pas - et de loin ! – l’auteur de « Mes derniers rêves seront pour vous », mais il se tire honorablement d’un style fort difficile à manier et son texte n’est jamais lourd et indigeste à lire. Il faut donc saluer sa prouesse, car il domine les mots.

    Néanmoins soit on accroche à ce roman et on lui trouve un charme poétique. Dans ce cas, il faut prendre son temps et savourer chaque phrase avec lenteur comme on le fait quand on goûte un bon vin. Soit au contraire, on trouve ce type de livre assommant et on l’abandonne dès la dixième page. Pour moi, il n’y a pas de juste milieu avec « Le temps s’écoule à Barde-Lons. »

  • Barde-Lons dans la sélection du très exigeant Thomas Morales (Causeur de décembre 2017)

    couv piletta.jpgLittérature : Poindron & co, le sommet des non-alignés

    Goûtez Piletta-Zanin, Poindron, Hanrez, Debur et les autres

    https://www.causeur.fr/eric-poindron-marc-hanrez-debur-148572

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  • "une écriture riche d'un excellent niveau esthétique" selon Lettres capitales

    L’archéologie imaginaire de Stéphane Piletta-Zanin : «Le temps s’écoule à Barde-Lons»

    http://lettrescapitales.com/larcheologie-imaginaire-de-stephane-piletta-zanin-temps-secoule-a-barde-lons/

    Si vous n’avez jamais entendu parler du village de Barde-Lons, ne le cherchez pas sur la carte, lisez plutôt le livre au titre évocateur de Stéphane Piletta-Zanin, « Le temps s’écoule à Barde-Lons ». Vous apprendrez ainsi que la Bardale, la rivière qui coule en bas dans la vallée, connue déjà du temps des Romains, provient d’un mot qui dénommait « une petite alouette huppée », un oiseau qu’à l’époque les Gaulois « devaient prendre aux pièges et au filets, pour les faire rôtir ». À cela, il faut ajouter d’autres détails géographiques et historiques qui mélangent à cet héritage des vestiges celtes et des traditions qui se perdent dans la nuit de l’Histoire. Mais, surtout, il faut considérer avec un œil attentif les événements susceptibles de traduire le secret du temps qui passe à travers les sécheresses, les vendanges et autres circonstances de la vie ordinaire, pour comprendre que, plus que tout, ce qui compte dans l’histoire de ces lieux, c’est le passage du temps figé dans la « parfaite réminiscence » de la mémoire.

    Comme il fallait donc s’y attendre, Histoire et Temps finissent par se rencontrer dans le territoire de la Narration, là où l’Auteur-Narrateur démultiplié, selon ses propres dires, en « Je, Moi, Il, mais finalement aussi bien Elle, Elles, Eux et que sais-je encore », prend possession, chapitre après chapitre, d’un monde décrit de façon « photographique » et peuplé de personnages à part. Lieu d’un pittoresque septentrional, le village accueille ses habitants dans un espace imaginaire et volontairement suspendu entre des frontières infranchissables. Leur passion et leur manière « italico-byzantine » de se mouvoir dans cette communauté montagnarde isolée du monde font d’eux des personnages de légende dont la simple évocation suffit pour impressionner le lecteur. Faisons ainsi connaissance avec le Collectionneur, le Grand Louis, le mystérieux Magdalena et la Princesse Either Nic Lochlainn, « une femme à la beauté pure », les deux ecclésiastiques, le Pasteur et le Curé, le Fouilleur, l’Assassin, Hans-Peter et Dino et, enfin avec le Narrateur se cachant furtivement, comme nous l’avons vu, sous de multiples identités et, surtout, la mystérieuse Emilienne, héritière de l’ancêtre Adèle, et auteure probable du journal sur lequel repose l’histoire de Barde-Lons.

    Dès lors, alimentée par cette multitude de personnages bariolés, l’intrigue se construit à l’aide de l’accumulation d’une série d’événements les reliant les uns aux autres à la fois par le côté ancestral, patriarcal et par une suite de péripéties qui permettent à chacun de se positionner et de construire à son tour une histoire commune avec les autres. Le lecteur est ainsi sollicité à suivre avec attention ce développement passionnant, sa patience étant le prix à payer pour accéder à la totalité de ce monde particulier qui revendique plus d’une fois l’utilisation de certaines clés de lecture lui permettant d’interpréter certains passages difficilement compréhensibles autrement.

    Prenons ici un seul exemple, pour illustrer ce propos. Dans une discussion que Magdalena entretient avec le Collectionneur, le premier lui parle d’un supposé Tchèque immigré du nom d’Alex Houdusly qui, à l’occasion de longues discussions avec l’intéressé, refuse « une société où l’on parlerait encore de viviparité » et envisage « d’enfermer toute société » dans des castes. S’agit-il d’un monde pris dans un désespoir tout aussi réel que métaphysique, d’un Éboli que le narrateur emprunterait à Carlo Levi pour parler d’un exil semblable à celui de la région de Basilicate ? Au meilleur des mondes de Aldous Huxley ? On ne saurait pas le dire avec précision, tant les pistes sont codées et demandent des éléments de compréhension.

    Le geste littéraire de Stéphane Piletta-Zanin ne perd en rien ni de son élan ni de son souffle, au contraire il justifie la comparaison que l’on est tenté d’oser – toute proportion gardée – avec « Les cent ans de solitude » de Gabriel Garcia Màrquez. Barde-Lons pourrait être, par sa silhouette flottante et par le mystère qui peuple l’histoire, l’origine, les faits et gestes de ses habitants, une réplique sans conteste du Macondo màrquezien. La différence résiderait dans le cas du romancier français dans le transfert vers une érudition qui s’étend du domaine latiniste-byzantin jusqu’au moments culturels clé qui traverse l’Europe de l’illuminisme et jusqu’à nos jours.

    Les amateurs de récits fantastiques et de romans à clé seront ainsi comblés et garderont en mémoire ce monde particulier et étrange, réel et imaginaire à la fois. Le lecteur est appelé, par une invitation à la benevolentia, à la « bienveillante distance et compréhension » de se plonger dans cette « œuvre d’archéologue-restaurateur » où le narrateur tente de « dire la vérité à partir des seuls témoignages recueillis ». En d’autres termes, il est invité à une plongée radicale dans un imaginaire qui prend petit à petit une place prééminente et qui finit par brouiller tout parcours vers la réalité.

    « Le temps s’écoule à Barde-Lons » fait partie de ces ouvrages que l’on pourrait qualifier de romans d’aventures fantastiques à mi-chemin entre voyage et mystère, entre fantasy et saga qui passionnent autant un public très large .

    C’est une excellente occasion de le découvrir et d’explorer son univers et de savourer son écriture riche et d’un excellent niveau esthétique.

    Dan Burcea

    Stéphane Piletta-Zanin, « Le temps s’écoule à Barde-Lons », Xenia Éditions, 2017, 376 p., 23 euros.

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  • "une réflexion érudite sur la littérature véritablement fascinante" Barde-Lons dans "L'Incorrect"

    IMG_9715.JPGUn catalogue foutraque 

    "Le Temps s'écoule à Barde-Lons" de Stéphane Piletta-Zanin chez Xenia 376 p. 23 €

    "J'affirme solennellement ici que je n'ai rien structuré (inutile donc de me le reprocher !)", écrit Stéphane Piletta Zanin dans son ouvrage "Le Temps s'écoule à Barde-Lons". Voilà qui est dit : inutile de chercher la logique narrative dans ce catalogue un peu foutraque d'habitants hauts en couleurs. A l'instar de Dino, le gérant du salon de coiffure pour hommes et pour dames où l'"on cause", ou du rémouleur Martial qui fait boire ses clients pour mieux les faire parler, Stéphane Piletta-Zanin recueille les confidences et les contes parfois drolatiques des habitants de Barde-Lons. Même s'il a parfois trop tendance à les interrompre à coup de parenthèses explicatives et de jeux de mots, même s'il multiplie les clins d'oeil appuyés aux lecteurs, critiques littéraires forcément jaloux et autres éditeurs, au risque de briser la magie de l'histoire, il prête vie à une galerie de personnages très réussie et propose une réflexion érudite sur la littérature véritablement fascinante.

    Marie André

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  • Minuscule note bi(blio)graphique de Stéphane Piletta-Zanin

    stephaneP.jpgMinuscule note bi(blio)graphique

    Piletta-Zanin  (SPZ comme on l’appelle volontiers) apparaît au monde en 1957, le 1er avril précisément.

     Beaucoup, dans la vaste confrérie des gens de Justice, déplorèrent immédiatement date et événement. Quant au reste du monde, bon nombre  célèbrent encore ou révèrent le jour par un déferlement d’humour.

    Vers ses vingt ans il fonde avec d’autres une revue littéraire : YMER. Aussitôt parue, aussitôt disparue. Le groupe explose en effet, l’idée tout aussi bien, comme il en est souvent des projets que l’on fait à ses vingt ans. Cependant, la revue serait toujours activement recherchée par des collectionneurs avertis. A moins qu’ils ne fussent mus par une addiction  en quelque sorte aux cartons de bouquinistes. Cela existe : SPZ en sait quelque chose ; un procès a été formé par un groupe de copropriétaires contre l’un de ces afficionados, mais ce au motif paraît-il avéré que les poutres de l’appartement en cause ployaient et commençaient à céder sous le poids des ouvrages accumulés. Comme quoi la passion de la lecture peut être dangereuse !

     

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  • Stéphane Piletta-Zanin, écrivain chez Xenia

    stephaneP.jpgNé en 1957, Stéphane Piletta-Zanin se lance dès 1976 dans des études de lettres en même temps que de droit. Sur le plan juridique, il aura été ces dernières années sur le devant de la scène et du droit international humanitaire, avocat chef de Mission pour La Défense, notamment pour la CPI. Il a été choisi pour défendre dans le cadre du procès dit de la "bataille de Sarajevo", ce qui a conduit à l'élaboration d'un premier roman. Mais avec "Le temps s'écoule à Barde-Lons", c'est surtout un hommage à la littérature, fantasque en particulier, à quoi l'on assiste.